21 novembre 2023 Actualités de l'énergie

Créé en 2006, le diagnostic de performance énergétique (DPE) permet d’évaluer la performance énergétique d’un logement. Le 1er juillet 2021, la réglementation a évolué et le DPE s’est mis à occuper une place de plus en plus importante. Que doivent savoir les particuliers à propos de ce document devenu incontournable ? Quels travaux peuvent-ils engager pour améliorer la performance de leur logement ? On vous aide à y voir plus clair !

Qu’est-ce que le diagnostic de performance énergétique (DPE) ?

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document qui indique la performance énergétique et climatique d’un logement ou d’un bâtiment. Pour cela, il évalue d’une part la consommation d’énergie et d’autre part les émissions de gaz à effet de serre.

Il s’agit d’un outil clé du secteur du bâtiment en France, qui s’inscrit pleinement dans le cadre de la sobriété énergétique. Son objectif est non seulement d’identifier les passoires thermiques, mais aussi d’informer les acquéreurs ou les locataires, ainsi que de leur recommander des travaux de rénovation énergétique.

Exemple de DPE, classe E. Source : ecologie.gouv.fr
Exemple de DPE, classe E. Source : ecologie.gouv.fr

Que contient le diagnostic de performance énergétique (DPE) ?

L’étiquette énergie

Le DPE indique l’étiquette énergie, qui va de A pour un logement extrêmement performant à G pour une passoire énergétique.

Depuis la nouvelle réglementation du 1er janvier 2021, il comprend une seule étiquette. Elle intègre directement deux volets : la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre. La méthode de calcul est unifiée et le résultat prend en compte la plus mauvaise des deux évaluations.

La quantité annuelle d’énergie consommée ou estimée

Le DPE indique la quantité annuelle d’énergie consommée ou estimée pour chaque catégorie d’équipements.

Elle permet de déduire les deux estimations suivantes, qui doivent également figurer sur le document :

  • la quantité d’émissions de gaz à effet de serre ;
  • les coûts annuels d’énergie pour une utilisation standard.

Attention : les DPE vierges ne sont plus autorisés depuis le 1er juillet 2021. Si vous ne pouvez remettre aucune facture au diagnostiqueur, ce dernier devra se baser sur une valeur théorique qui pourrait être fortement en votre défaveur en ne montrant pas vos consommations réelles.

Les recommandations

Enfin, le DPE doit comprendre des recommandations concernant :

  • les usages : les températures de consigne de chauffage en hiver et éventuellement de climatisation en été, l’utilisation de l’eau chaude sanitaire, etc.
  • l’entretien des équipements : chauffage, climatisation, ventilation, vitrages, etc.
  • les travaux de rénovation énergétique. Le professionnel doit lister des travaux prioritaires, qui permettent de sortir de l’état de passoire énergétique, et des travaux permettant d’atteindre la classe A ou B (sauf en cas de contrainte spécifique). Ces travaux ne sont pas obligatoires, mais vivement recommandés.

Le DPE doit également indiquer le coût et l’efficacité de ces recommandations.

DPE avec recommandations travaux
Exemple de DPE avec recommandations. Source : ecologie.gouv.fr

Quand le diagnostic de performance énergétique (DPE) est-il obligatoire ?

Le DPE est réalisé à l’initiative et aux frais du propriétaire. Il est obligatoire lors de la vente ou de la location des biens immobiliers situés en France métropolitaine. Les programmes neufs, c’est-à-dire les achats de logement sur plan, n’échappent pas à la règle.

Par ailleurs, les annonces immobilières doivent afficher les informations suivantes :

  • la classe énergétique ;
  • la mention « logement à consommation énergétique excessive » si le bien est classé F ou G ;
  • la fourchette de la facture énergétique théorique du logement.

La durée de validité du DPE est de 10 ans, sauf dans les cas de figure suivants :

  • si le DPE est réalisé entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017, alors il est valable jusqu’au 31 décembre 2022 ;
  • si le DPE est réalisé entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021, alors il est valable jusqu’au 31 décembre 2024.

Malgré tout, le locataire ou l’acheteur peut demander un DPE réalisé suivant la nouvelle réglementation de juillet 2021.

À noter : il faut différencier le DPE de l’audit énergétique. Ce dernier est obligatoire lors de la vente d’un bien à usage d’habitation, d’un logement individuel et d’un immeuble d’habitation collectif en monopropriété de classe énergétique F ou G. Plus détaillé que le DPE, notamment en ce qui concerne les recommandations de travaux, il le complète mais ne le remplace pas !

Quelles sont les conséquences pour les « passoires énergétiques » ?

Les « passoires énergétiques » sont les logements classés F et G selon le DPE.

Ils sont concernés par des mesures spécifiques :

  • le gel des loyers depuis le 25 août 2022 ;
  • l’interdiction progressive sur le marché locatif :
    • à partir du 1er janvier 2023 pour les logements dont la consommation dépasse 450 kWh par m2 et par an ;
    • à partir de 2025 pour les logements classés G ;
    • à partir de 2028 pour les logements classés F ;
    • à partir de 2034 pour les logements classés E.

À noter : l’accès aux aides financières à la rénovation énergétique peut dépendre de la classe énergétique. Elles peuvent par exemple accompagner une sortie de l’état de passoire énergétique ou l’atteinte des classes A et B.

À qui confier la réalisation du diagnostic de performance énergétique (DPE) ?

Le diagnostic de performance énergétique doit être confié à un diagnostiqueur immobilier certifié et ayant souscrit une assurance professionnelle. Ce dernier transmet le dossier à l’observatoire de l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), qui délivre alors un numéro d’identification à 13 chiffres devant obligatoirement figurer dans le DPE.

Retrouvez les professionnels qui exercent près de chez vous sur l’annuaire des diagnostiqueurs immobiliers certifiés proposé par le gouvernement.

Combien coûte un diagnostic de performance énergétique (DPE) ?

Le tarif d’un DPE est non réglementé. Il dépend de plusieurs facteurs, comme la surface du logement, la zone géographique ou encore le type de chauffage.

En général, il faut débourser entre 100 et 250 € pour réaliser un DPE suivant la nouvelle réglementation. N’hésitez pas à demander plusieurs devis pour comparer les offres !

Quels travaux prioriser pour améliorer la classe énergétique de son logement ?

Miser sur l’isolation

L’isolation est un volet prioritaire pour une rénovation énergétique réussie. En effet, elle permet de limiter les déperditions de chaleur, et donc d’optimiser votre confort thermique.

On distingue deux types d’isolation :

  • l’isolation par l’extérieur : plus performante, elle est cependant plus onéreuse et requiert une autorisation d’urbanisme ;
  • l’isolation par l’intérieur : elle permet de conserver le cachet de votre façade et de limiter le budget des travaux, mais elle réduit la surface habitable.

Voici les zones de la maison à isoler en priorité selon l’Ademe :

  • la toiture, qui représente 25 à 30 % des déperditions de chaleur ;
  • les murs (20 à 25 %) ;
  • les fenêtres (10 à 15 %) ;
  • le plancher (7 à 10 %).

Installer un système de chauffage performant

Le remplacement de votre système de chauffage peut vous permettre de gagner plusieurs classes de performance énergétique. Misez sur un système de chauffage performant et écologique, comme :

  • la pompe à chaleur air-eau ou air-air, qui permet de réchauffer et de rafraîchir votre logement tout en réduisant votre facture d’énergie ;
  • le chauffage au bois, en particulier le poêle à granulés qui repose sur un combustible pas cher et écologique. En effet, les granulés de bois sont issus des résidus de scieries françaises.

Pensez également à installer un système de régulation thermique. Un thermostat connecté programmable vous permet de mieux contrôler votre consommation et de réaliser jusqu’à 15 % d’économies d’énergie selon l'ADEME !

Remplacer le système de ventilation

Le système de ventilation est un axe très intéressant d’économies d’énergie. En effet, il permet de limiter la condensation, et donc l’humidité. Or, un air humide est plus difficile à chauffer et il peut entraîner une surconsommation énergétique !

L’installation d’une VMC (ventilation mécanique contrôlée) double flux vous permet d’évacuer l’humidité et la pollution intérieure de votre logement.

Vous souhaitez faire un pas supplémentaire vers la sobriété énergétique ? Découvrez Voltalis, le thermostat connecté 100 % gratuit !

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